Des milliers de personnes défilent à Glasgow pour exiger une action climatique urgente

19

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Glasgow ce week-end pour participer à une marche pour le climat à grande échelle programmée pour coïncider avec les négociations sur le climat de la COP30 au Brésil. La manifestation, organisée par des groupes dont Friends of the Earth Scotland, a marqué l’une des plus grandes manifestations climatiques dans la ville depuis que Glasgow a accueilli la COP26 en 2021.

Pression publique croissante en faveur du changement

La marche a mis en évidence l’inquiétude croissante du public face à l’urgence climatique et à l’insuffisance perçue de l’action politique. Les manifestants brandissaient des banderoles proclamant “Un monde meilleur est possible” et scandaient des slogans contre les projets de combustibles fossiles comme le champ pétrolier controversé de Rosebank, à l’ouest des îles Shetland. Un contingent d’enfants a exprimé directement ses inquiétudes en scandant « Stop Rosebank, la planète est pour tout le monde ».

Luttes interconnectées : climat, justice et conflits mondiaux

La protestation n’était pas uniquement axée sur les questions environnementales ; cela a également souligné l’interdépendance de la justice climatique avec des luttes sociales et politiques plus larges. Des drapeaux palestiniens ont été déployés bien en évidence en signe de solidarité avec Gaza, et les militants ont souligné que la lutte pour la protection de l’environnement est indissociable des droits de l’homme et de la justice sociale.

« Nous devons agir ensemble et de toute urgence contre les mêmes forces économiques et politiques derrière ces menaces existentielles », a déclaré John Hilley du Comité d’urgence pour le génocide de Gaza à Glasgow.

La COP30 et la crise climatique en cours

La marche de Glasgow a eu lieu alors que les délégués de la COP30 se réunissaient au Brésil pour discuter de la mise en œuvre de l’Accord de Paris, qui visait à limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C. Cependant, le secrétaire général de l’ONU a reconnu que franchir ce seuil est désormais inévitable et de nombreux dirigeants mondiaux sont absents des négociations.

Sentiment public : frustration et urgence

Les manifestants ont exprimé leur profonde frustration face au rythme du changement et à l’incapacité perçue des dirigeants politiques à répondre efficacement à la crise climatique. Anna Brown, une manifestante, a déclaré : « Nous ne constatons pas le changement dont nous avons besoin et les gens continuent de souffrir. »

Un mouvement multigénérationnel

La manifestation a attiré des participants de tous âges, y compris des enfants comme Ailsa, neuf ans, qui a résumé succinctement les enjeux : « Il n’y a pas de planète B. » Martin Canavan, qui a défilé avec sa fille, a souligné la nécessité d’une action collective pour améliorer la vie des personnes les plus touchées par le changement climatique.

Vue d’ensemble : pourquoi c’est important

Cette manifestation est symptomatique d’une tendance mondiale croissante : une mobilisation publique accrue exigeant des actions concrètes contre le changement climatique. La convergence des préoccupations environnementales avec les mouvements de justice sociale, comme la solidarité avec la Palestine, souligne la portée croissante de l’activisme climatique. Le manque de leadership décisif lors de la COP30, associé à la reconnaissance par l’ONU de l’échec des objectifs de température, ne fait qu’alimenter la frustration du public et souligne l’urgence d’un changement systémique.

La marche de Glasgow rappelle brutalement que la crise climatique n’est pas seulement un problème environnemental mais un défi social, politique et économique aux multiples facettes exigeant des solutions immédiates et globales.